mardi 13 décembre 2016

Jann Halexander chante 'Qu'est ce que tu veux' (album 'Le Marginal',2008)



Elles et eux chantent Jann Halexander (et profitons-en pour parler de lui)

Parlerai-je en tant que mère, en tant qu’auditrice, ou en tant que personne anonyme cachée dans le public ? Je ne suis pas juge. Ni de l’angle que je prends pour parler de Jann Halexander, ni du chanteur, que de toute façon j’adore !
Paroles et musique… Expression souvent entendue. Qu’est-ce que cela signifie ici ? Que Jann Halexander est créatif, poétique, parfois cynique (pour ne pas tomber dans un excès de poésie qui deviendrait de la mièvrerie). Il sait rire des autres autant que de lui-même, ce qui témoigne de sa sincérité. Quel plaisir de l’entendre interprété par des chanteurs qui aiment tout cela: ses textes, sa musique, ses doubles sens, et les difficultés que cela cache !
Maman est fière ! Je suis fière. Eh oui, je n’ai pas peur de le dire, je suis fière de ce CD, qui marque une étape dans la carrière de Jann Halexander. Ma fierté est bien légitime. Elle m’a, je le sais, valu quelques mésaventures. Je vais vous raconter l’une d’elles. A l’époque, il y a quelques années de cela, je venais de publier mon deuxième ouvrage, Ceci n’est pas l’Afrique. Une journaliste souhaitait me rencontrer pour en parler. Une interview pour moi toute seule ! J’étais folle de joie. A l’heure prévue, la dame arriva. Je la conviai à s’asseoir. Je ne vous dirais pas si elle était noire, blonde, asiatique ou frisée, on dirait que je suis influencée par mes préjugés. C’était une dame, tout simplement. Et, voyant que j’avais un piano, elle se mit à me parler de chansons, des chanteurs qui s’accompagnent eux-mêmes au piano. Et voilà qu’elle me dit qu’elle aimait tout particulièrement Jann Halexander. J’eus à peine le temps d’ouvrir la bouche qu’elle me demandait si je le connaissais ! « C’est mon fils » répondis-je évidemment. J’étais fière d’affirmer cela. Elle n’en revenait pas. Quelle coïncidence (ça existe, ça ?), quelle chance pour elle qui justement voulait l’interviewer un jour prochain, pour mieux le connaître et le faire connaître. J’étais capable de m’effacer pour satisfaire la curiosité de l’admiratrice. Cela sautait aux yeux, la dame était ravie, heureuse, enthousiaste. Elle me posa mille questions, sur ses concerts, ses projets, sa présence à Angers. « Quand vient-il ? Fera-t-il un concert ? » Et elle me parla de son répertoire. Comme si de loin il la vampirisait. Et le temps passa. Au bout d’une bonne demi-heure pendant laquelle nous n’avons parlé que de Jann Halexander, elle m’annonça qu’elle avait un autre rendez-vous, qu’elle était désolée, qu’il fallait qu’elle parte, on ne l’attendrait pas. Gentiment, tout sourire, elle prit quand même le temps de me photographier, pour son article. Elle écrirait sur moi  me dit-elle, elle me promettait que j’aurai « mon » article. Que lui avais-je dit pour qu’elle en écrive un? Je ne savais pas ce qu’elle pourrait dire sur moi et sur mon livre. Par contre ce que je sus, dont je me doutais depuis un certain temps, c’est que mon fils est un vampire.
Anne-Cécile Makosso-Akendengué

Anne-Cécile Makosso-Akendengué est née à Longué dans le Maine-et-Loire. Elle est l’auteur d’un roman intitulé Mathilde et son pianiste publié sous le nom de Frébeau (titre également d'une chanson de Jann Halexander), aux Éditions Les2encres ainsi que d’un livre de souvenirs, Ceci n’est pas l’Afrique aux Éditions L’Harmattan. Elle est actuellement disquaire et a enseigné plusieurs années la philosophie au Gabon. Son dernier ouvrage, Paysages Intérieurs, recueil de nouvelles, est paru chez Edilivre.

dimanche 6 juin 2010

Ceci n'est pas l'Afrique

Sortie du livre CECI N’EST PAS L’AFRIQUE

INFORMATION

Sortie du livre CECI N’EST PAS L’AFRIQUE

D’Anne-Cécile Makosso-Akendengué

Dans la collection Graveurs de mémoire

Editions l’Harmattan

L'auteur nous parle ici de ses vingt ans passés au Gabon. Sans nostalgie et parfois avec humour, elle s'exprime sur ce qui l'entoure, s'attardant sur des vues du pays, des situations souvent surprenantes, la vie de tous les jours, loin de certains clichés habituels.

Anne-Cécile Makosso-Akendengué, née Frébeau, après une vingtaine d'années passées au Gabon, vit actuellement à Angers. Elle y est disquaire. Elle a déjà publié en 2007 un roman, Mathilde et son pianiste, aux éditions les 2 encres.

Ceci n’est pas l’Afrique, 13,50 euros

Points de vente : l’Harmattan, Amazon, Fnac, Ebay, Chapitre.com

http://www.editions-harmattan.fr

http://www.amazon.fr

http://www.chapitre.com

http://www.fnac.com

Cordialement le Staff

Contact médias : lapetitefugue49@yahoo.fr

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Ci-dessous, une critique parue sur le site Culture et Chanson

Ceci n'est pas l'Afrique : portrait d'une Afrique moderne et surprenante

Il est courant d’entendre que les médias français donnent une image déformée et négative de l’Afrique. Et dans le fond, nous savons très bien que l’Afrique ce n’est pas toujours la guerre, la pauvreté, le sida…mais que savons-nous vraiment de l’Afrique urbaine et quotidienne ? De l’Afrique moderne ? Celle que les occidentaux en quête d’exotisme malsain refusent de voir. Car pour eux, l’Afrique des villes, de l’eau potable et des magasins climatisés n’est pas l’Afrique.



Anne-Cécile Makosso-Akendengué, française, blanche mariée à un Gabonais et mère de deux enfants, raconte 20 années passées à Libreville, capitale de ce pays connu, le Gabon. Un récit passionnant et hélas…trop court. Car à travers sa vie, c’est aussi une société que nous découvrons, avec fascination, délectation aussi tant l’auteur mélange humour et tendresse. Elle par exemple aborde la démocratie, « arrivée » au Gabon en 1990 et nous rappelle sans démagogie ni lourdeur que la Démocratie a un sens et un impact concret sur la vie des gens.

Rarement la beauté d’un orage équatorial a été aussi bien écrite. Ses périples à Lambaréné, ville du fameux docteur Schweitzer ou à Port-Gentil, moderne cité pétrolifère valent mieux que n’importe quel guide touristique. A la lecture, nous ressentons le climat équatorial, nous voyons les vastes forêts reliant les villes, nous sentons les rues et les bords de mer, nous goûtons ces fruits exquis et décrits de façon savoureuse que sont les atangas. Ceci est l’Afrique : une Afrique réelle, contemporaine, loin des images d’Epinal, c’est une Afrique moderne, quotidienne, avec ses grands supermarchés, ses centres culturels, ses chorales du week-ends, ses restaurants, ses plages où se côtoient, riches, pauvres et classes moyennes, où les expatriés vont le dimanche après-midi à la piscine des grands hôtels pour faire passer le temps. Parce que l’ennui est universel. La crainte de l’avenir aussi. Les jeunes Gabonais suivent des études dans des lycées surpeuplés sans trop savoir où cela mènera. Et tout le monde a des rêves d’ailleurs. C’est un récit sur la Vie.

Amateurs de descriptions de safaris, de longs traités sur la Politique , de commerce équitable ou d’histoires fabuleuses sur les gens pauvres mais heureux, passez votre chemin, ce bel ouvrage n’est pas pour vous. Mais pour ceux et celles qui acceptent l’inattendu, la surprise, on ne peut que conseiller de lire Ceci n’est pas l’Afrique.



Luc Melmont,


http://lucmelmont.canalblog.com
Culture et Chanson

vendredi 8 août 2008

Mathilde et son pianiste, la chanson...

Mathilde et son pianiste

texte : Anne-Cécile Frébeau

musique : Jann Halexander
album Le Marginal, de Jann Halexander
(2008)
http://www.myspace.com/jannhalexander

Oh les vacances…
Oh les beaux jours…
Sans son chat et sans amours
Elle est en partance

Mais attention,
Mathilde n'est pas triste
Elle attend son pianiste…

Radio, vélo, dodo,
Elle sillonne le bocage
Goûte aux verts pâturages,
Seule, elle se la joue écolo,

Mais attention,
Mathilde n'est pas triste
Elle attend son pianiste…

Si l'ennui se manifeste,
Elle lit des messages
Ils sont comme un passage
Vers le bonheur, à l'Ouest.

Mais attention,
Mathilde n'est pas triste
Elle attend son pianiste…

Sera-t-elle déçue?
A-t-il si bon tempérament?
Ferait-il un bon amant?
Sur le seuil elle l'a aperçu…

Alors attention…
Mathilde, pourquoi tu persistes?
Oublie-le enfin ton pianiste!





vendredi 19 octobre 2007

Roman : Mathilde et son pianiste



Mathilde, passionnée de musique, a décidé de passer ses vacances d’été à Chantonnay, petit village vendéen. Elle sait qu’elle habillera sa solitude d’activités diverses, repos, mais aussi de son imaginaire débordant.
Ainsi, dès le début de son séjour, elle rencontre Édith, que son mari, Pierre O., célèbre pianiste, doit rejoindre. Or, sans nouvelles de ce dernier, celle-ci s’inquiète et n’hésite pas à solliciter Mathilde à qui elle se confie. Que signifient ces messages qu’elle reçoit et qu’elle est incapable d’interpréter ?
Mathilde n’hésite pas à lui apporter son soutien et ses connaissances en matière de musique. Elle suit les indices musicaux qu’on lui présente, comme d'autres suivraient une carte ou un plan. Que cache sa recherche ? Parviendra-t-elle à élucider le mystère qui entoure la disparition du pianiste

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Extrait

Ce prélude de Chopin, elle l’avait souvent joué, avec pour public son chat et ses voisins. Son chat adorait la musique. Du moins en était-elle persuadée. Elle lui prêtait, cela allait sans dire, un goût particulier pour le piano et pour la pile de partitions silencieuses qui trônait sur le sien, tranquille poste de guet.
Pierre O., lui, devait l’avoir joué encore plus souvent, mieux certainement, et devant un public averti ou admirateur, ou les deux à la fois. Pouvait-il être insensé, ce fax envoyé au domicile d’un pianiste ?
Édith interrogea sa visiteuse du regard. N’y tenant finalement plus, elle commença à se laisser aller à quelques confidences. Elle parla de longues minutes sans s’arrêter. Pierre, son mari (elle adorait dire cela, « mon mari »), n’avait pas donné signe de vie depuis plusieurs jours. Cela, elle l’avait déjà dit, sur un ton plus détendu. Il lui avait expliqué qu’un travail urgent et extrêmement important le retenait à Paris, pour tout au plus trois jours. Cela ne devait pas empêcher Édith de le précéder en Vendée, où ils avaient décidé de passer les vacances de monsieur et madame Tout-le-monde. Compréhensive et tolérante, Édith était donc partie. Elle commençait à trouver le temps long. Elle s’ennuyait.
Mathilde comprit la perche lancée la veille à la baignade. Elle ne s’en offusqua pas. Elle-même trouvait de l’agrément à cette rencontre. Elle désirait entretenir cette nouvelle relation, montrer qu’elle s’intéressait à Édith. Les questions ne manquaient pas.
Pierre avait-il l’habitude de s’absenter ainsi ? De rester sans donner de nouvelles ? Édith expliqua qu’elle avait tenté de le joindre sur son portable, de joindre certains de ses amis, son agent, « qui est un ami », s’empressa-t-elle de préciser. Personne n’avait été capable de lui donner de nouvelles. Pour tous, la présence de Pierre auprès d’elle ne faisait aucun doute ! Il lui était déjà arrivé une fois de « disparaître » trois jours sans donner signe de vie.
– C’est un artiste, ajouta-t-elle comme pour justifier ce comportement. J’ai lu quelque part qu’Agatha Christie avait disparu plusieurs jours quand elle était jeune…
Était-ce une façon de se rassurer ? Elle était revenue de son « escapade » bien sûr, donc cela pouvait effectivement être rassurant. Qu’est-ce que trois jours pour un artiste ?
Ni plus ni moins que pour elle-même, pensa Mathilde, acceptant malgré tout les arguments d’Édith. Elle les faisait même siens, décidée à s’impliquer pleinement dans le récit de cette femme calme et si compréhensive. C’était le fax reçu le matin qui l’avait perturbée. Il faisait trembler l’édifice rassurant dont, attentive et patiente, elle paraissait s’entourer. Mathilde le comprenait et n’avait pas l’ombre d’un soupçon sur la fidélité de Pierre. Une aventure extraconjugale était à exclure. « Je n’imagine même pas un coup de foudre », avait affirmé Édith, comme pour anticiper une remarque de Mathilde. Pierre avait la tête froide, sa carrière était primordiale et son couple était le garant d’une vie équilibrée. Elle écartait donc cette hypothèse.
– En quoi puis-je vous être utile ? s’enquit Mathilde. Je vous comprends si vous vous sentez seule… Je suis seule aussi.
Son regard revint sur le fax. Elle s’enhardit :
– C’est peut-être un message…
– Auriez-vous une idée de ce qu’il signifie ? demanda Édith, réponse qu’attendait, espérait, Mathilde.
Elle ne savait pas qu’elle mettait à cet instant le doigt dans un bel engrenage.


Biographie de la romancière Anne-Cécile Frébeau

Anne-Cécile Frébeau (Makosso-Akendengue de son nom d'épouse) est née en 1958 à Longué-Jumelles, et vit actuellement à Angers. Passionnée de musique, elle a choisi l’écriture comme moyen d’expression de sa passion. Elle a tenu sur Angers magasin, « La Petite Fugue », à Angers, consacré à la musique classique et au jazz. Mathilde et son pianiste est son premier roman. Elle est également la mère du chanteur Jann Halexander qui a d'ailleurs adapté le roman en chanson.

Interview sur

http://flash-news.over-blog.com/article-14275358.html

jeudi 18 octobre 2007

Photographie officielle par Jeff Bonnenfant


Photographie officielle par Jeff Bonnenfant (2007)